SAP est bien décidé à profiter du marché des objets connectés auquel on prédit le plus bel avenir et des centaines de millions de dollars en 2020. L’éditeur allemand vient ainsi d’annoncer un investissement de 2 milliards d’euros sur cinq ans « afin d’aider les entreprises et les entités gouvernementales à bénéficier de la prolifération de capteurs, dispositifs intelligents et Big Data qui transforment les activités grâce à l’internet des objets ».
Concrètement, cet argent servira « à accélérer l’innovation au sein du portefeuille de solutions IoT, à augmenter les ventes et le marketing, à enrichir les services, le support et la co-innovation, et à faire croître l’écosystème de partenaires et de start-ups sur le marché de l’IoT, qui devrait atteindre 250 milliards de dollars en 2020 ».
« Avec des milliards d’objets connectés, nous avons à présent la possibilité de redessiner la société, l’économie et l’environnement », explique dans un communiqué le CEO de SAP, Bill McDermott. « SAP Hana est la plateforme de données que nous croyons capable de débloquer l’internet des objets. Aujourd’hui, SAP réalise un autre investissement audacieux pour aider nos clients à saisir les avantages de la vie connectée en direct. Seul SAP permet aux entreprises d’innover depuis le coeur jusqu’à l’extrémité du réseau. »
Une partie de cet investissement sera consacré aux acquisitions. Le spécialiste du CRM vient ainsi de racheter Plat.One et Fedem Technology. Fondée en Italie du Nord, Plat.One propose de l’expertise et une technologie permettant d’accélérer la disponibilité de capacités IoT dans Hana en prenant notamment en charge la gestion de cycle de vie des objets connectés ou encore en offrant des outils de développement des applications. La Norvégienne Fedem développe de son côté des logiciels d’analyse et de simulation dynamique des systèmes complexes.
SAP va également développer des laboratoires de R&D afin de collaborer avec les clients, les partenaires et les start-ups locaux. Ces « points phares » seront notamment implantés à Berlin, Johannesburg (Afrique du Sud), Munich, Palo Alto, São Leopoldo (Brésil) et Shanghai. Ils se concentreront sur des problématiques locales telles que l’industrie 4.0, la logistique, la ferme numérique ou la ville intelligente. Ils proposeront aux clients des services d’experts, des ateliers et des démonstrations interactives notamment de drones, d’équipements robotiques, d’impression 3D, de machine learning ou encore de solutions de sécurisation des objets connectés.