Officiellement, Oracle va supprimer 964 emplois sur son seul site de Santa Clara. Le chiffre émane des services de l’emploi et du développement de l’Etat de Californie où la loi oblige les employeurs à déclarer les plans de licenciement touchant plus de 50 personnes 60 jours avant leur mise en œuvre. Mais Santa Clara n’est pas le seul site concerné par ces suppressions d’emplois. Selon le site américain Thelayoff.com, qui publie les posts anonymes d’employés d’Oracle, ce ne sont pas moins de 2.500 collaborateurs qui seraient affectés par les suppressions d’emplois décidées par Oracle. Outre Santa Clara, des licenciements sont à attendre sur ses sites de San Diego (Californie), d’Austin (Texas), Burlington (Massachusetts), dans le Colorado et en Inde. Les départs devraient être effectifs d’ici au 31 octobre. Ces suppressions d’emplois sont à mettre en parallèle avec l’annonce des 5.000 recrutements dans le Cloud la semaine dernière.

Dans un post de blog intitulé la mort soudaine et la vie éternelle de Solaris, Bryan Cantrill, un ancien membre de l’équipe de développement de l’OS Unix Solaris, écrivait hier que d’après les conversations qu’il avait pu avoir avec des membres actuels de l’équipe Solaris, ces suppressions d’emploi signent l’arrêt de mort de Solaris, l’équipe d’ingénieurs en charge du développement de Solaris perdant 90% de son effectif et l’ensemble de son management. Cette même équipe avait déjà été durement affectée en janvier : parmi les 1.800 licenciements alors programmés par Oracle, 450 avaient affecté la division hardware, pour la plupart des développeurs Solaris, rappelle WindowsITpro. Cette coupe dans les effectifs avait entraîné l’abandon du développement de Solaris 12 et son remplacement par un Solaris 11 Next. Enfin, après le licenciement le mois dernier de John Fowler, le vice-président système d’Oracle, en charge du business hardware, plus personne ne se faisait d’illusions sur l’avenir de cette activité.

Mais si l’avenir de Solaris semble définitivement scellé, il est encore prématuré de prédire la fin de sa plateforme SPARC, au cœur de ses serveurs et de ses systèmes intégrés. Si les revenus de son activité matérielle sont en chute libre, Oracle a bâti son Cloud sur ses propres matériels et logiciels. Et donc sur SPARC.