Fujitsu a ouvert fin février une procédure d’information-consultation pour un projet de plan de départs volontaires/plan de sauvegarde de l’emploi (PDV/PSE) concomitant au projet d’externalisation de son activité field services (maintenance terrain) annoncé fin novembre. Ce projet de PDV/PSE vise à éliminer 55 emplois (via 40 départs volontaires et 15 pré-retraites) sur les quelque 159 potentiellement concernés par le projet d’externalisation. Consultées durant le mois de mars, les instances représentatives devaient remettre leur avis ce 11 avril pour un démarrage de la période de volontariat le 2 mai et une mise en œuvre des départs volontaires le 29 mai. Le transfert des équipes restantes devrait être effectif le 12 juin.
Deux entreprises sont candidates à la reprise de son activité field services : Proservia et Solutions 30. D’après une source syndicale, c’est cette dernière qui aurait été sélectionnée par Fujitsu. Une information non confirmée, a sobrement commenté Gianbeppi Fortis, PDG de Solutions 30.
À l’issue de cette opération, Fujitsu France se sera allégé d’environ un tiers de son effectif. Cette externalisation s’inscrit dans un plan stratégique visant à réaliser des économies pour investir sur les services de transformation numérique. Fujitsu France estime ne pas avoir la masse critique sur cette activité, l’empêchant d’être rentable. Dans un document interne, l’entreprise note ainsi qu’en début d’année, le taux d’occupation de ses techniciens était inférieur à 75 %. Dans son rapport, le cabinet Syndex mandaté par le CE pour pour évaluer le projet d’orientations stratégiques de l’entreprise, estime au contraire que l’entreprise pourrait redevenir profitable dès 2020 sans transférer son activité field services.
S’il se déleste de ses équipes en charge des interventions sur site, Fujitsu France entend toutefois garder la gouvernance des contrats d’externalisation de services existants et continuer d’opérer lui-même une partie des services associés, notamment ses services à distance (desk).