La déclaration sociale nominative s’annonce riche d’opportunités pour les éditeurs de logiciels de gestion comme pour leurs partenaires. L’occasion pour ces derniers de valoriser leur expertise.
Au premier janvier 2016, toutes les entreprises devront avoir migré de la DADS (Déclaration automatisée des données sociales) à la Déclaration sociale nominative (DSN), la déclaration mensuelle unique que l’Etat a décidé d’imposer dans le cadre de son « choc de simplification administrative » en remplacement des différentes déclarations sociales en vigueur.
Une obligation qui va avoir des répercussions importantes sur les entreprises et notamment sur leurs logiciels de paie qui émettent la plupart des déclarations sociales actuelles. Les entreprises vont devoir mettre à jour leurs logiciels voire les remplacer pour ceux qui ne pourront pas évoluer. Un chantier que certains n’hésitent pas à comparer à ceux qui ont marqué les passages à l’an 2000 et surtout à l’Euro en 1999 et 2001 et qui devrait constituer une opportunité tant pour les éditeurs que pour leurs partenaires.
De nouvelles offres compatibles chez tous les grands éditeurs
Tous les grands éditeurs (Cegid, Sage, EBP…) prennent très au sérieux ce marché qui s’ouvre et ont déjà sorti ou annoncé de nouvelles versions compatible DSN de leur offre. Sage a ainsi mis sur le marché le 8 juillet dernier Paie & RH Génération i7 qui intègre la DSN (ainsi que des fonctions étendues du portail collaboratif). Une nouvelle version d’autant plus importante pour Sage qu’elle sera obligatoire pour passer à la DSN. Autrement dit, l’ancienne version (la v21) n’évoluera pas et les clients n’auront pas d’autre solution que de passer à la caisse. Toutefois, la migration sera proposée à coût réduit (10% du tarif produit de destination à iso-périmètre).
Chez Cegid, il ne sera pas nécessaire de migrer vers une nouvelle solution, explique François Marquier, patron des partenaires. Une simple mise à jour comprise dans le coût de la maintenance permettra de mettre à niveau les outils existants. Mais Cegid compte bien se rattraper avec DSN Link, l’outil de transmission qu’il a mis au point et qui, lui, sera optionnel. Il faudra compter une trentaine d’euros par mois pour une entreprise d’une centaine de salariés pour transmettre automatiquement sa DSN.
Chez EBP, rien n’a encore été annoncé officiellement mais on s’y dirigerait apparemment vers une formule de mise à jour incluse dans la maintenance, comme chez Cegid.
Des partenaires en première ligne pour accompagner les clients
Mais avant de migrer les clients encore faut-il les sensibiliser aux évolutions en cours et les accompagner dans leur mise en conformité. Pour cela, les éditeurs s’accordent pour dire que l’action des partenaires sera déterminante. Ce chantier est « l’occasion de valoriser leur expertise », souligne Antoine Hermet, chef de marché paye-RH chez Sage. François Marquier partage le même point de vue et estime que cela va se traduire par un surcroît de « missions de conseil, de formations, et de services de paramétrages des outils de gestion de leurs clients ». Autant d’opportunités qu’il convient d’anticiper pour en tirer le maximum de bénéfices.
D’où un certain nombre d’actions de sensibilisation à destination des partenaires pour qu’ils se forment et formalisent les offres de services attendues par les clients finaux. La DSN a ainsi été l’un des principaux sujets du dernier Sage Partner Tour (nouvel avatar du Sage Expo) en juin. Mais les contours du plan d’action de Sage restent encore indéterminés, l’éditeur attendant la mi-septembre pour annoncer ses premières initiatives concrètes.
Des ateliers de sensibilisation des partenaires et des clients chez Cegid
Cegid est un peu plus avancé, qui a formalisé en mai un dispositif d’accompagnement DSN à destination de ses partenaires et clients. Ce dispositif comprend notamment un parcours de formation, un portail d’information, des déploiements de sites pilotes, des ateliers de sensibilisation… Autant d’initiatives qui monteront crescendo à mesure que l’échéance de la DSN se rapprochera.