Dans son dernier rapport, le cabinet Forrester rappelle que les alternatives à Office n’ont certes pas bousculé Microsoft, mais ont poussé les entreprises à revoir leur cycle de mise à jour et à négocier.

 

Les alternatives à Office ont beau gagner en maturité, étendre leur champs fonctionnel vers la collaboration intégrée, il n’empêche que pour l’heure Microsoft est toujours l’emblème des suites bureautique pour les entreprises. C’est ce que révèle une étude de mai dernier du cabinet d’analystes Forrester, qui explique que – en environnement professionnel – Office truste de très loin le choix des entreprises en matière d’outils de productivité.

Ainsi sur les 150 entreprises sondées dans le cadre de cette étude, 74 % expliquent supporter la version 2003 d’Office, 72% la version 2007 et 52% la version 2010. Bien loin devant Google Docs ou encore Oracle Open Office (Oracle ne commercialise plus OpenOffice.org et a remis le projet entre les mains de la fondation Apache), qui ne sont supportés que dans 8% des cas. 5% pour WordPerfect de Corel, 4% Lotus Symphony, 1% pour la déclinaison d’OpenOffice.org de Novell et Zoho. Bref, une domination d’autant plus large d’Office, que ces alternatives sont utilisées en conjonction avec la suite Microsoft, souligne Forrester. “Tous les répondants ayant participé à l’étude et qui ont affirmé supporter une alternative à Office, supportent également une version d’Office”, commente Matthew Brown, qui a co-réalisé l’étude.

 

Pourtant, note le cabinet, en dépit de cette suprématie d’Office, les Google Docs, Zoho ou encore OpenOffice.org commencent à impacter les cycles de renouvellement de la suite de Microsoft, voire à retarder les mises à jour d’Office. Leur facilité d’accès et leur gratuité permet de créer des phases pilotes d’évalution Mais visiblement sans se concrétiser véritablement. Le cabinet souligne par ailleurs – et c’est un point intéressant –  que ces suites bureautiques, quelles soient Web ou encore desktop, comme Open Office, apportent aux entreprises un argument de négociation pour discuter les coûts des licences et des mises à jour Office avec Microsoft, notamment.

Pour un usage segmenté

Du coup, on ne parle qu’à de rares exceptions de remplacement total d’Office. Mais d’usage segmenté par typologie, en fonction du rôle dans l’entreprise. En ce sens, conclut Forrester, les entreprises considèrent ces alternatives comme un complément à Office, au sein du SI. Par exemple, pour 42% d’entre elles, ces suites non-Microsoft pourraient être utiles à des employés qui n’empruntent qu’occasionnellement un PC pour gérer des documents. Ou encore pour des employés nomades, dans 27% des cas, ou pour les intérimaires, pour 22% des entreprises sondées.

Mais conclut enfin Forrester, la présence de ces suites de productivités, surtout celles reposant sur le mode SaaS, auront au moins permis de pousser Microsoft vers de nouveaux modèles. Le prochain Office 365 jouera ainsi un rôle clé “dans la  en la transition vers les plates-formes Web de productivité intégrées à des outils de collaboration”. Là encore, si elles étaient bien les premières dans cette approche, Office 365 viendra sans aucun doute leur voler la vedette sur leur propre terrain. Le prix restera l’élément clé sur le marché, poursuit enfin Forrester.

 

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