La fermeture de 191 boutiques Internity en 2014 n’a pas suffi à sortir Avenir Telecom de l’ornière. « Malgré les différentes actions mises en place pour améliorer la rentabilité de son réseau Internity en France, Avenir Telecom n’a pas réussi à compenser les pertes occasionnées par l’arrêt des contrats opérateurs par la reconfiguration du marché », indique dans un communiqué le grossiste et distributeur télécoms qui jusqu’en 2013 tirait une part non négligeable de ses ressources des ventes d’abonnements pour le compte des opérateurs. La société, dont la cotation était suspendue depuis le 25 décembre, a été contrainte de déposer le bilan. Le tribunal de commerce de Marseille a ouvert une procédure de redressement judiciaire assortie d’une période d’observation de 6 mois et désigné un administrateur judiciaire.
En parallèle, les boutiques Internity – 80 points de vente en France – vont définitivement fermer leurs portes et leurs 260 salariés licenciés « afin de limiter l’impact négatif sur la situation financière ». « Nous sommes profondément désolés d’être contraints de mettre en place cette procédure et de licencier des salariés auxquels nous sommes très attachés, qui ont toujours été extrêmement impliqués et qui ont contribué au succès passé d’Avenir Telecom », explique le président du groupe. Jean-Daniel Beurnier, ajoutant qu’il est de son devoir de préserver les activités de distribution mobiles et accessoires. « Toutes les équipes en charge de ces activités vont rester mobilisées pour maintenir un taux de service irréprochable et poursuivre le développement de ces activités. »
En novembre dernier, Avenir Telecom a mis en œuvre une stratégie de recentrage de son activité sur son portefeuille de marques en propre et sous licence exclusive (YEZZ, BeeWi, Energizer et OXO) dans un modèle de distribution multi-canal, et renforcé les partenariats avec les grandes enseignes (Auchan, Carrefour, Orange en France et MediaMark, O2, Shell, Tesco à l’international). Le groupe – qui n’avait alors toujours pas publié ses comptes semestriels – indiquait alors que sa dette dette financière nette s’élevait à 37,3 millions d’euros, dont 11,9 millions d’euros de découvert.
Les comptes, actuellement revus par les commissaires aux comptes, seront publiés « dans les meilleurs délais ».