Corebridge vient de signer un accord de partenariat avec Microsoft pour sa solution OCS Gateway Server. Une consécration pour cette jeune pousse anglo-saxonne mais née dans les labo de France Télécom.
Nul n’est prophète en son pays. Ce dicton rabâché prend à nouveau un certaine valeur avec l’odyssée de Corebridge. Dans les années 90, des accords de développement entre IBM France et France Télécom donnent naissance à une passerelle matérielle et logicielle permettant d’activer le contrôle des appels téléphoniques à distance. Devenu ensuite propriété de Bull et d’Integro, le produit est victime du différent opposant les deux entreprises.
Ses créateurs se mettent alors à la recherche de capitaux. Ils les trouvent en Grande-Bretagne, au Moyen-Orient et à Hong-Kong. Les investisseurs demandent cependant à nos chercheurs de sortir une solution 100 % logicielle. Ce qui est fait. Le 1er janvier 2004, la société Corebridge est créée à Londres, avec un bureau à Hong-Kong et une R&D dans l’Hexagone.
En 2007, elle installe à nouveau une antenne commerciale en France. La même année, elle est une des premières sélectionnées par le jury du programme Startup Accelerator de Microsoft, ce qui lui permet de bénéficier du logiciel et du support de l’éditeur. Un partenariat qui donne naissance à Corebridge OCS Gateway Server (COGS), une passerelle logicielle pouvant activer le mode « Remote Call Control » du serveur Microsoft Office Communications Server 2007.
Prix de l’Innovation Red Herring
Très intrigué par ce produit, une équipe Microsoft de Seattle rend visite à Corebridge en 2008. Le grand prix de l’Innovation décerné par Red Herring en janvier 2009 contribue à convaincre l’éditeur de Redmond de signer un accord de partenariat avec la jeune pousse (qui prend un peu d’âge). Le produit sera donc désormais distribué par le réseau Microsoft en tant que Prefered Solution.
« Tous les partenaires Microsoft peuvent déployer notre solution sous la forme d’un serveur COGS (Corebridge OCS Gateway Server). Celui-ci est l’équivalent d’une gateway d’Alcatel, tout en étant plus modulaire et plus software. On peut faire communiquer des environnements téléphoniques disparates avec des niveaux technologiques différents. Tout le monde n’est pas IP », commente Raoul Mattei, directeur général pour l’Europe Continentale.
Pas d’investissement logiciel initial
COGS , ne nécessite pas d’investissement logiciel initial. Le client doit simplement s’acquitter d’une redevance annuelle de support et de maintenance. Depuis son poste de travail, l’utilisateur a alors accès à l’ensemble des fonctionnalités qu’offrent la communication unifiée (intégration de la messagerie, remontée du dossier de l’appelant, conférence téléphonique, messagerie vocale, SMS….).
« Le fait d’être déployé en France par Microsoft nous permettra peut-être d’investir des pays voisins comme l’Italie et l’Espagne. Nous avons d’ailleurs déjà deux clients en Suisse », conclut Raoul Mattei, un ancien d’IBM. Retour à la case départ en quelque sorte. Mais sous de meilleurs auspices.