SCC a officialisé la semaine dernière son nouvel organigramme suite au rachat de la division infrastructures Ile-de-France d’Ares. Jacques Vincent, directeur général de SCC, fait le point pour Channelnews.fr.

 

Channelnews.fr : Où en êtes-vous de l’intégration de la division infrastructures Ile-de-France d’Ares ?

 

Jacques Vincent : Nous avons annoncé le nouvel organigramme la semaine dernière. Les commerciaux, une trentaine de personnes regroupées aux Ulis, ont été placés sous la responsabilité de Didier Lejeune, directeur commercial du groupe, et forment désormais une nouvelle entité, l’agence Paris Sud. Ils sont encore hébergés dans les murs d’Ares mais nous leur cherchons activement de nouveaux locaux à proximité immédiate. Les business Units Selectis et DCV, qui regroupent une quinzaine de personnes, deviennent nos BU EMC et IBM zSeries. Elles sont rattachées à la division « Enterprise Solutions », l’entité d’une cinquantaine de personnes dirigée par Robert Cunillera qui regroupe l’ensemble des experts et consultants solutions d’infrastructures. Enfin, les effectifs restant – une cinquantaine de personnes, ont été répartis dans nos diverses entités services, notamment « Professionnal services », le pôle en charge de la gestion des projets d’intégration d’infrastructures, et « Managed Services », qui regroupe les services de helpdesk, service desk, etc.

Y a-t-il eu des licenciements ou en prévoyez-vous ?

 

Jacques Vincent : Non aucun. Certes il y a eu quelques départs, que nous déplorons, mais très peu. L’objectif, c’est de conserver toutes les compétences.

Que vous apporte concrètement le rachat Ares SIS IDF ?


Jacques Vincent :
Nous nous renforçons en Ile-de-France notamment sur des comptes privés, quand nous étions plutôt « régions » et « comptes publics » jusqu’à présent. Mais au-delà du rachat de clientèle, cette acquisition nous permet de récupérer des compétences que nous n’avions pas, notamment dans les systèmes Unix, le stockage et les réseaux. Nous héritons également d’une activité de transfert (déménagement, ndlr) de systèmes d’information complexes qui, là aussi, est animée par des chefs de projets de très bon niveau. Notre volume d’affaires dans les services d’intégration d’infrastructures va ainsi passer de 250 M€ à 350 M€, soit près de 40% de nos revenus, contre moins de 20% il y a trois ans. Cette activité est stratégique car pourvoyeuse de plus fortes marges que notre activité « volumes » historique (division « Approvisionnements et logistique »).

 

Comment comptez-vous vous y prendre pour rentabiliser ces activités jusqu’à présent déficitaires ?


Jacques Vincent :
Vous noterez que nous n’avons pas repris les ressources administratives et support liées aux activités rachetées (RH, informatique, logistique, etc.). Ensuite tout est une question de taux d’occupation et de productivité commerciale. Nous avons bon espoir de revenir en quelques mois à la rentabilité en mettant en œuvre nos méthodes habituelles faites de coaching, de reporting et de pilotage du portefeuille d’affaires.

Comment compte-vous poursuivre votre développement dans les prochains mois et comment évolue la demande ?


Jacques Vincent :
Nous ne sommes pas à la recherche d’une nouvelle acquisition. Nous souhaitons capitaliser sur ce rachat pour faire de la croissance organique en privilégiant plus que jamais les axes services et infrastructures. L’éclatement d’Ares laisse un peu de place mais la concurrence reste rude. L’activité volumes souffre de la baisse des prix qu’il faut compenser par l’augmentation des ventes en unités. Sur les infrastructures, nous n’avons pas décelé de signes de faiblesse marqués. On enregistre certes des décalages de projets mais ceux-ci sont compensés par l’irruption de nouveaux projets portant sur la rationalisation des infrastructures des entreprises.