La CFE-CGC Orange et l’ADEAS (qui représente les salariés actionnaires), s’opposent à la distribution d’un dividende au titre de l’exercice 2013 par l’opérateur.
» Dans un contexte économique dégradé, alors qu’Orange doit faire face à une baisse massive des prix de la téléphonie mobile en France notamment, poursuivre son désendettement et investir dans les réseaux de nouvelle génération (Fibre et 4G) pour assurer son avenir, il n’est pas concevable de payer un dividende de 0,80 euro par action (2,2 milliards au total) alors que le résultat net par action n’est que de 0,67 euro (1,8 milliard) « , explique le syndicat dans un communiqué.
» Le résultat cumulé des baisses de tarifs et de l’augmentation des charges qui pèsent sur l’entreprise conduisent en effet à une nouvelle vague de suppressions de postes, chez le seul opérateur historique, sans parler des conséquences sur le reste de la filière française. La préservation des emplois et des capacités d’Orange à rester un acteur viable sur le marché français doivent être une priorité absolue « .
Le syndicat explique que » la dérégulation incontrôlée du secteur va provoquer dans les semaines qui viennent une opération de concentration aux effets dévastateurs pour l’emploi « . Il évalue à 10.000 le nombre d’emplois qui disparaîtront cette année chez les opérateurs, les équipementiers, les distributeurs, et les centres d’appels.
» Continuer à ponctionner l’opérateur historique en maintenant la pression sur le dividende et les diverses modalités de taxation de l’entreprise ne fera qu’accélérer le mouvement. Les pertes d’emploi pèsent au global bien plus lourd sur les comptes de la nation que le manque à gagner sur les dividendes non perçus. « , indique encore le communiqué.
Rappelons que l’Etat et le FSI détiennent toujours conjointement 26,9% du capital de l’opérateur, ce qui leur permettra d’empocher au titre de l’exercice 2013 un pactole d’environ 592 millions d’euros.